Des requins dans la Seine : quand la fiction rencontre la science, que dit un expert sur la crédibilité du film de Netflix ?

Le film "Sous la Seine" de Netflix, réalisé par Xavier Gens, a suscité un vif intérêt, devenant le film français le plus visionné sur la plateforme.

Une intrigue captivante mais questionnable #

L’histoire, centrée sur des requins nageant dans la Seine, soulève inévitablement des questions sur sa plausibilité. Est-il possible que des requins puissent vraiment naviguer dans les eaux douces de Paris ?

Le succès du film a même attiré l’attention de célébrités comme Stephen King, qui n’ont pas hésité à partager leur avis. Face à une telle popularité, les spectateurs sont divisés entre fascination pour le scénario et scepticisme quant à sa réalisation.

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La science derrière le scénario #

Répondant aux interrogations soulevées, Éric Clua, un éminent spécialiste des requins, a été invité sur Radio France pour discuter de la crédibilité du film. Selon lui, le scénario n’est pas entièrement hors de portée : certains requins, comme les requins-bouledogues, sont effectivement euryhalins, capables de survivre tant en eau salée qu’en eau douce.

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Cependant, le film dépeint un requin mako, une espèce qui ne vit pas en eau douce, ajoutant ainsi un élément de mystère et d’irréalisme à l’intrigue. Cette divergence soulève des questions sur la recherche de sensationnel au détriment de la précision scientifique.

Impact sur la perception des requins #

Éric Clua a également abordé les implications du film sur l’image des requins auprès du public. Il a souligné que, contrairement à ce que l’on pourrait penser, les requins ne sont pas naturellement enclins à attaquer l’homme. Les incidents impliquant des requins sont extrêmement rares, et le comportement agressif est souvent exagéré dans les médias et les films.

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Cette représentation erronée contribue à la peur et au malentendu concernant ces créatures marines, qui jouent pourtant un rôle crucial dans l’écosystème. Le film, tout en étant divertissant, pourrait donc renforcer des stéréotypes nuisibles et influencer négativement la conservation des requins.

Découvrez quelques faits surprenants sur le film :

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  • Le réalisateur Xavier Gens envisage déjà une suite au film, promettant encore plus de frissons et d’action sous-marine.
  • Le film a été tourné dans des lieux emblématiques de Paris, offrant un mélange visuellement captivant de paysages urbains et de scènes aquatiques.
  • La production a impliqué des experts en biologie marine pour rendre certaines scènes aussi réalistes que possible, malgré quelques libertés prises avec la science.

En résumé, « Sous la Seine » représente un cas fascinant d’intersection entre divertissement cinématographique et science marine. Si le film a indéniablement capté l’imaginaire du public, il reste essentiel de questionner et de comprendre les libertés prises par les créateurs avec le monde naturel. Comme toujours, la ligne entre la fiction et la réalité doit être naviguée avec soin pour éviter de propager des idées fausses et potentiellement dangereuses sur la vie sauvage.

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