Une première marquante à Sundance #
Cette œuvre, qui a eu sa première européenne au Festival international du film de Karlovy Vary, se distingue en portant à l’écran une communauté jusqu’alors invisible : les millions de réfugiés afghans en Iran.
Le film trace l’histoire de trois membres d’une famille élargie de réfugiés, chacun étant le focus d’une vignette située à une étape historique différente de l’Afghanistan. Ces récits, qui couvrent des événements allant de l’invasion américaine de 2001 à la prise de pouvoir des Talibans en 2021, offrent un aperçu poignant de leur vie et de leurs défis.
Les défis de la réalisation sous censure #
Les défis de réalisation étaient nombreux, compte tenu de la censure gouvernementale en Iran. Les réalisateurs ont dû travailler de manière souterraine, utilisant parfois des permis de tournage pour un scénario complètement différent de celui filmé. Cette approche audacieuse leur a permis de capturer la réalité crue des réfugiés afghans sans enjoliver la vérité.
La distribution des rôles principaux à des non-professionnels issus de la communauté afghane ajoute une authenticité remarquable au film. Les expériences personnelles des acteurs avec les thèmes du film enrichissent chaque scène, rendant le récit encore plus touchant et réaliste.
Une perspective plus large sur les réfugiés #
Le choix de raconter l’histoire en trois chapitres interconnectés couvrant une période de 20 ans permet de montrer les motifs répétitifs et les défis constants auxquels sont confrontés les réfugiés. Cette structure narrative souligne l’absurdité kafkaïenne de leur situation, piégés dans un cycle de négligence gouvernementale et de barrières bureaucratiques.
En dépit de leur naissance et de leur éducation en Iran, les personnages principaux du film ne sont reconnus ni comme Iraniens en Iran, ni comme Afghans en Afghanistan. Cette cruelle ironie met en lumière l’échec des politiques d’intégration et de reconnaissance des droits des réfugiés.
- Prise de conscience des réalités afghanes.
- La lutte contre les clichés dans le cinéma iranien.
- La reconnaissance internationale à Sundance.
- Les défis de tourner sous la censure.
- L’authenticité apportée par les acteurs non-professionnels.
- Le sentiment d’appartenance remis en question.
En conclusion, « In the Land of Brothers » n’est pas seulement un film, c’est un cri du cœur pour les millions de réfugiés invisibles. Il nous invite à regarder au-delà des chiffres et à voir les visages, les histoires et les luttes derrière les statistiques souvent impersonnelles des réfugiés. Ce film est un testament puissant de la résilience et de la quête incessante d’identité et d’appartenance.
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Très émouvant de voir un film qui traite de ce sujet si délicat. Bravo aux réalisateurs! 👏
Comment avez-vous réussi à tourner malgré la censure? Cela doit être un vrai défi!