Charlize Theron sur le fait de ne pas nommer le réalisateur qui l’aurait harcelée.

Charlize Theron explique pourquoi elle ne souhaite pas révéler le nom du réalisateur qu’elle accuse de harcèlement sexuel.

Invitée sur le podcast Call Her Daddy mercredi, l’actrice de Old Guard 2 a été interrogée sur un incident où elle a été sollicitée pour se rendre chez un réalisateur tard dans la nuit pour un casting, qui était en fait sa première audition. Theron avait partagé cette expérience lors d’une interview en avril 2019 sur The Howard Stern Show.

À l’époque, elle affirmait que le réalisateur avait ouvert la porte en pyjama et avait tenté de discuter alors qu’elle pensait être là pour un casting. Lorsqu’il a posé sa main sur son genou, elle a décidé de partir.

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« La petite voix intérieure m’a clairement dit : ‘Ce n’est pas normal,’ » a-t-elle expliqué. « Mais l’autre voix en moi se disait : ‘Eh bien, je ne sais pas. Peut-être que c’est normal.’ »

Après avoir partagé publiquement son histoire, Theron a indiqué que le réalisateur avait semblé nerveux.

« Ce type, il avait l’air un peu nerveux pendant un moment. Je n’ai jamais mentionné son nom parce que, franchement, je ne veux pas que l’histoire tourne autour de lui. Ce n’est pas parce que je le protège, mais il était un peu inquiet, » a ajouté Theron.

Lorsque l’hôte Alex Cooper a demandé pourquoi ce réalisateur sans nom était nerveux, Theron a expliqué : « Parce qu’il a entendu mon récit et qu’il savait que c’était à son sujet. Il m’a écrit une lettre fictive essayant d’expliquer son comportement, comme si je l’avais mal compris, ce qui est typique, non ? »

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Theron a exprimé qu’elle pensait que le réalisateur « avait commencé à paniquer ».

« Il m’attendait, » a-t-elle déclaré, clarifiant ensuite pourquoi elle refuse de dévoiler son nom. « Et je me suis rendue compte que je ne vais même pas dire ton nom parce que tu sais que tu es le salaud. Tu le sais, et si quelqu’un me demande à son sujet, je serais totalement honnête. Et il en est conscient. J’aime un peu l’idée qu’il soit sur la sellette. Il ne sait pas quand ça va arriver. J’aime bien ça. »

Dans son récent documentaire Hulu, Call Her Alex, Cooper a révélé avoir été victime de harcèlement sexuel par sa coach de soccer, Nancy Feldman, à l’Université de Boston. Lorsqu’elles ont discuté de la culpabilité et de la honte que ressentent souvent les femmes pour quelque chose qui n’est pas de leur faute, Theron a évoqué ses propres sentiments à ce sujet.

« Je me souviens d’avoir été furieuse contre moi-même parce que je ne pouvais pas croire à quel point je m’étais laissée tomber. Je me suis dit : ‘Qui diable es-tu ? Pourquoi diable as-tu permis cela ? Pourquoi ?’ »

Elle a poursuivi : « Je ressens encore ces émotions, car tu te connais si bien et il y a quelque chose qui me brise le cœur lorsque des gens parlent de manière très désinvolte en disant ‘Eh bien, la prochaine fois, tu devrais dire quelque chose. Ne attends pas 20 ans.’ C’est une manière d’immobiliser la douleur. Au lieu de dire ‘Je ne te crois pas,’ on dirait ‘Eh bien, ne sois pas une mauviette.’ Et on sait tous ce que ça fait. On a l’impression que peu importe ce qu’ils disent, cela ne peut pas faire plus mal que ce que tu te dis à toi-même. »

Theron a ainsi affirmé que n’importe qui pouvait dire ce qu’il voulait, mais que personne ne pourrait lui faire « plus de mal que ce que je me fais déjà sur ce qui s’est passé ce jour-là. »

Theron a également fait savoir à Cooper qu’elle est « reconnaissante » et respecte son « choix » de partager son histoire : « Je pense que nous devons raconter ces histoires pour comprendre que nous ne sommes pas seules. »

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